Au programme de l'été 2019 du Ver à soie

Comme tous les ans, la petite librairie éphémère du Ver à soie fait sa tournée dans les Landes en Région Aquitaine et vous retrouve sur les marchés :

- les matins à Léon, sauf les jeudis et les dimanches ;
- les dimanches matin à Contis ;
- les mardis soir à Vielle Saint-Girons ;
- les mercredis soir à Biarritz (toujours place A 38 devant la halle) ;
- les vendredis soir à Moliets.

En bonus, en nocturnes :

- le jeudi 18 juillet à Messanges ;
- le jeudi 22 août à Messanges

Pour suivre toute l'actualité estivale du Ver à soie, rendez-vous sur https://www.facebook.com/virginie.symaniec

Vient de paraître : Awa de Juliette Keating

Disponible à partir du 23 avril 2019

ISBN : 979-10-92364-37-8
Genre : roman
Format : 140 x 200
Nombre de pages : 146
Prix public : 18 euros.

RÉSUMÉ

Dans une rue en chantier aux trottoirs défoncés vit nue, été comme hiver, Éva, Ève ou Awa, la jeune fille noire vagabonde, nue et pure face à un monde caniculaire basculant dans la révolte et le chaos. La brisera-t-il ? L'amour sera-t-il toujours une issue, un ancrage ?

« Awa ne savait pourquoi sa mémoire se heurtait implacablement aux portes battantes d’une cabine téléphonique qui n’existait plus, et ne voulait pas la conduire au-delà, comme si les lieux les plus éloignés de son enfance lui étaient formellement interdits. Interdit aussi le prénom que sa mère lui avait donné : comment avait-elle pu l’oublier ? Elle se sentait coupable. Peut-on se nommer soi-même ? Elle s’était souvent interrogée sans trouver de réponse susceptible d’apaiser ni sa peine, ni sa conscience, butant sur la double énigme de son nom et de sa date de naissance. Il lui fallait accepter l’éternel exil de la douceur maternelle, bercer la douleur de l’absence jusqu’à ce que, définitivement, elle s’endormît. Mais elle devait regarder devant elle, se dit Awa, résolue. Comme sur ce vélo qu’une fillette lui avait prêté dans le bois, demeurer toujours en mouvement pour maintenir l’équilibre : le dos droit, les yeux dirigés vers l’avenir. Pour Thomas qui l’avait élevée, pour sa mère à qui elle devait la vie, pour la vieille qui l’aimait avec les yeux, elle se promit de ne plus se laisser aller, elle se jura de vivre, de devenir femme. Elle était pleinement Awa, dressée, verticale, à la face du monde. »

L’AUTRICE

Juliette Keating a peu voyagé. Née dans la région parisienne qu’elle n’a jamais quittée, ses périples sont imaginaires, son exil est intérieur et littéraire. D’abord satiriste, dézinguant la bêtise avec humour, elle écrit régulièrement pour le magazine Zélium. Depuis 2011, elle publie des billets de littérature politique, des chroniques, des nouvelles et de la poésie sur son blog hébergé par Mediapart. Elle collabore au magazine culturel en ligne Délibéré. Un roman pour adolescent, Demain j’ai 15 ans vient de paraître aux éditions Magnard jeunesse. Engagée dans le combat contre les racismes, rêvant l’abolition des frontières et la disparition de toutes les armées, elle veut croire que la poésie est la plus forte et imagine des personnages en lutte avec la dureté des temps. Awa est son premier roman. Il est publié au Ver à soie, où elle a déjà fait paraître Beauté secrète dans la collection « Poèmes à planter » sur graines de mélisse et de fleurs des champs, ainsi que La Venelle, suivi de Après les pins dans la collection « Nénuphars ».

© Photo de Gilles Walusinski

Où trouver les livres du Ver à soie en Région île de France pendant la saison d'hiver 2018 ?























Au programme :

> les samedi 10 et dimanche 11 novembre, sous réserve que le temps soit favorable, Le Ver à soie sera sur le marché au centre de Chaville (78);

> les vendredis 16, 17 et 18 novembre, Le Ver à soie sera sur le stand A25 au Salon international des éditeurs indépendants à la Halle des Blancs manteaux au 48 de la rue Vieille du temple à Paris.

> le 24 novembre, Luc Fivet est l'invité de la librairie L'Antre guillemets de Langon (Gironde, Nouvelle Aquitaine, pile entre les Graves et la forêt des Landes), alors je ne sais pas vous, mais moi j'y serai !

> le 26 novembre, nous serons à la cérémonie de remise du prix Hors concours pour savoir qui a gagné !

> le samedi 1er et le dimanche 2 décembre, Le Ver à soie sera sur le marché de Noël de La Queue lez Yvelines, au foyer de loisirs de la Bonnette.

> lundi 3 et mardi 4 décembre, je serai avec la librairie du Pavé du Canal au Technocentre Renault de Guyancourt ;

> du mercredi 5 au dimanche 9 décembre, le Ver à soie retrouvera Montreuil et son célébrissime marché de Noël;

> du 14 au 16 décembre, Le Ver à soie sera sur le marché de Noël de Clichy (92) ;

> du 21 au 24 décembre, Le Ver à soie sera à la librairie du Pavé du Canal à Montigny-le-Bretonneux.

Entre temps, vous pourrez également, comme tout au long de l'année, trouver les livres au catalogue du Ver à soie à l'espace L'Autre livre, 13 rue de l'école Polytechnique, 75005 Paris.

Du 1er décembre 2018 au 6 janvier 2019, Le Ver à soie a également le plaisir de participer aux Éternels FMR, emportés comme tous les ans à la Halle Saint-Pierre par les éditions de L’œil d'or. Rendez-vous au 2 rue Ronsard dans le 18e à Paris avec quelques titres phares du catalogue.

Les titres du catalogue du Ver à soie peuvent être commandés dans toutes les bonnes librairies. Pour nous soutenir, vous pouvez également faire vos achats dans la boutique de ce site.

Paru en octobre au Ver à soie : Les Enfants d'Alendrier d'Alhierd Bacharevič

Couverture des Enfants d'Alendrier d'Alhierd BacharevičISBN : 979-10-92364-31-6
Genre : roman
Format : 140 x 200
Nombre de pages : 252
Prix public : 18 euros
Disponible depuis le 11 octobre 2018

Texte traduit du biélorussien par Alena Lapatniova, sous la rédaction de Virginie Symaniec

Avec le soutien du Centre National du livre



Alhierd Bacharevič a été lauréat en 2016 d’une résidence d’écriture de l’Institut Français au Centre International des Récollets à Paris, sans laquelle le travail de traduction des Enfants d’Alendrier n’aurait jamais vu le jour. Que toutes celles et ceux qui ont rendu cette résidence possible soient remerciés, ainsi que les participants de l’atelier « Traduire la polyphonie » organisé en septembre 2016 par le Centre de Traduction Littéraire de l’Université de Lausanne, où les questions concernant la traduction des Enfants d’Alendrier ont pu être discutées. Mention spéciale pour Olivier Mannoni et Christopher Mileschi pour leurs précieux conseils.

***

Premier roman traduit du biélorussien en français, Les Enfants d'Alendrier pourrait ne narrer que l'histoire de deux enfants en fuite, après que leur père les a libérés d'un camp de redressement où on les avait enfermés pour les "soigner" de leur "drôle" d'accent impropre au sein de La Grande Langue littéraire. Mais Les Enfants d'Alendrier sont aussi l'histoire d'une fuite en avant dans la question de la langue en Biélorussie, où le lecteur devra, comme dans un conte, affronter Baba Iaga - ou bien serait-ce la sorcière d'Hansel et Gretel ? -, et nombre d'adultes prêts, comme elle, à les croquer tout cru ; mais aussi apprendre à évoluer, comme les Biélorussiens, entre les langues, ici présentées dans tous leurs états :

"À cette époque déjà, ce docteur en devenir se passionnait pour la biologie. C’était sa matière préférée. Même si son institutrice ne lui plaisait pas trop, il suivait ses cours complémentaires. L’institutrice en savait peu. Il en voulait plus. L’institutrice ne parlait pas non plus correctement. Il brûlait toujours d’envie de la corriger. Mais une ou deux choses de sa vie dépendaient directement d’elle. Il regardait sa bouche, son dentier et voulait savoir ce qu’il y avait derrière. Les professeurs, ce sont ceux qui ont le droit de prononcer des sons et de dire des mots sans que personne ne puisse les interrompre. Il aimait écouter l’instructeur militaire, celui-là n’était pas d’ici, il parlait proprement et distinctement, comme on frappe sur un tambour – mais la vie dans la petite ville avait commencé à le corrompre. Il faisait de plus en plus souvent des fautes de prononciation en parlant comme les vieilles du marché. Il ressentait physiquement de la douleur, comme si on lui avait luxé un bras ou brûlé un dessin sur la peau à l’aide d’une loupe – c’était un de leurs jeux à l’école. Mais d’où venait le son ? Comment naissait-il ? Quels obstacles devait-il franchir pour être entendu, prononcé ? Des lèvres de l’institutrice sortait La Langue. Et le docteur avait très envie de la recevoir comme elle le méritait".

Alhierd BacharevičAlhierd Bacharevič est né en 1975 à Minsk en Biélorussie. Lycéen, puis étudiant en Lettres, il est contemporain de la fin de l’URSS et de la proclamation d’indépendance de son pays. Inspiré par les idées qui circulent à l'heure de la période dite de "renaissance nationale", il contribue à organiser le mouvement littéraire et artistique iconoclaste Boum-Bam-Lit qui entend populariser le biélorussien tout en l'inscrivant dans la modernité et en soulignant ses ancrages historiques européens. L’écriture des Enfants d’Alendrier commence d'ailleurs à Hambourg où l’auteur a vécu entre 2007 et 2013 et se termine à Minsk. Aujourd’hui, A. Bacharevič compte 7 romans à son actif et, outre ses traductions, nombre d'articles sur la littérature qui font de lui l'une des personnalités les plus importantes de la pensée biélorussienne contemporaine. C'est à ce titre qu'il a également pu bénéficier en 2016 d'une résidence d'écriture au Centre international des Récollets à Paris, où a débuté le projet de traduction en français des Enfants.

© Photo de Yulya Tsimafeyeva - Tous droits réservés.

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