Marie Cappelle de Juliette Keating

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Format : 120 x 180 mm
Nombre de pages :
96
ISBN :
979-10-92364-56-9
Genre :
Roman dialogué

Prix public :
15 euros


Disponible depuis le 24 octobre 2022


1840, affaire Veuve Lafarge : Marie est accusée à tort d’avoir empoisonné son mari. Salie, enfermée à perpétuité, caricaturée, elle clame pendant plus de dix ans son innocence avant d’être graciée par Louis Napoléon Bonaparte quelques mois seulement avant de décéder de la tuberculose, maladie qu’elle a contractée en prison. Dans sa cellule, elle écrit, laissant un témoignage bouleversant sur ses conditions d’enfermement. C’est avec elle que, un peu moins de deux cents ans plus tard, Juliette Keating décide de dialoguer :

J’ai oublié quel fut le lieu de notre première rencontre : une note de bas de page ? Une observation au détour d’une introduction, d’un appareil critique ? Quel qu’il soit, c’est un lieu de relégation. J’ai lu ton nom dans l’ombre du grand Flaubert : Madame Lafarge avec Madame Delamare inspiratrices pour le personnage d’Emma Bovary. Faute d’une meilleure place dans la société des hommes, les femmes de ton époque hantent la rubrique des faits divers. Flaubert, qui les lisait, eut aussi son procès : l’affaire Bovary. L’écrivain fut acquitté et connut le succès littéraire. Toi, tu es restée prisonnière de l’affaire Lafarge.

Marie Cappelle, je veux te découvrir à travers tes écrits que j’ignore encore, te laisser te dire par toi-même. Garder ici la mémoire de ma première lecture de tes textes, toi l’inconnue avec laquelle je pressens une proximité de sœur.

Juliette Keating est née en 1967 en région parisienne. Après des études en arts appliqués à l’école Boulle (Paris), elle entreprend un DEA de sociologie à l’EHESS. Elle travaille d’abord comme graphiste, puis brièvement comme sociologue avant de devenir professeur de Lettres modernes. Elle écrit des billets satiriques publiés dans le journal en ligne Bakchich infos (disparu), puis dans le magazine papier Zélium. En 2011, elle ouvre un blog hébergé par Mediapart qu’elle tient régulièrement jusqu’en 2020. Une série de portraits de jeunes illustrés par Béa Boubé publiés en 2017 sur ce blog est rassemblée dans un livre qui paraît en 2019 aux éditions Libertalia sous le titre Blaise, Léa et les autres… Elle publie également deux romans pour adolescent.e.s aux éditions Magnard jeunesse : Demain j’ai quinze ans (2019) et Espérance Résistance (2020). Parallèlement, elle contribue régulièrement au magazine culturel en ligne delibere.fr. Son premier roman, Awa, sort en 2019 aux éditions Le Ver à soie, où elle publie également Beauté secrète, un poème à planter sur graines de fleurs des champs, puis La Venelle, suivi de Après les pins dans la collection Perles rares.

Sursum corda de Veronika Boutinova

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Collection : 100 000 signes
Genre : roman de voix
Format : 12 x 18,5 cm
ISBN : 979-10-92364-51-4
Disponible depuis le 5 janvier 2021

Prix de la version papier : 15 euros

Sursum corda de Véronika Boutinova vient de paraître au Ver à soie. Roman de voix, il relate l’amour absolu liant deux amis de l’autrice lui ayant confié leur bonheur douloureux. À vif, Zuka et Charlotte se sont trouvés à Belgrade en 2012. Depuis ils cherchent à garder le lien cosmique qui les traverse comme il traverse l’Europe et ses frontières, étanches. Charlotte vit dans le nord de la France. Zuka, originaire de la Krajina, est réfugié en Serbie. Tous deux tentent de survivre à leurs amours européennes :

« Charlotte à l’Est. Quand je suis partie en Moldavie avec Charlotte, elle a failli ne pas revenir, arrêtée à l’aéroport où on l’a prise pour une terroriste à cause d’un accessoire de théâtre qui n’était qu’un socle de lampe Ikéa ! Quand Charlotte est partie en Roumanie, elle est revenue avec Gnôle, son chien Tuica, qu’elle a passé clandestinement dans le bus, en le cachant au fond de son sac ! Quand Charlotte est partie en Serbie, elle est revenue avec l’amour, avec son Serbe, avec son amour serbe, Zuka. Charlotte a dit un jour que Zuka valait mieux que le Paradis. Zuka m’a dit un jour que Charlotte était sa petite fleur. Nous tous ici nous pensions qu’elle était une chienne, savante, mais une chienne, une fille qui joue et aboie, qui aboie en jouant. Bon voyage à vous deux dans votre péniche amoureuse, paradis des petites fleurs et des chiens polyglottes. ».

À lire aussi, le très bel article de Warren Bismuth intitulé Veronika BOUTINOVA « Sursum corda », Des Livres Rances, 3 janvier 2021

Lettres de ma mémoire de Hanna Krasnapiorka

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Lettres de ma mémoire de Hanna Krasnapiorka,
traduit du biélorussien par Alena Lapatniova, sous la rédaction de Virginie Symaniec

Collection 100 000 signes
Genre : récit de non-fiction
Format : 12 x 18,5 cm
ISBN : 979-10-92364-39-2
Disponible à partir du 20 mars 2020
e-ISBN : 979-10-92364-05-7
Disponible à partir du 20 mars 2020

Prix de la version papier : 15 euros

Prix de la version numérique : 10 euros

Publié avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du Centre national du livre



Publié pour la première fois en 1984, Lettres de ma mémoire a constitué le seul témoignage connu en biélorussien du temps de l'URSS sur les conditions de vie dans le ghetto juif de Minsk pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de sa création en 1941 jusqu'à se destruction en 1943. Il s’agit d’un enchaînement de scènes de vie et d’événements, un kaléidoscope de visages et de destins, raconté par une de ses survivantes :

"Cela ne me rentre pas dans le crâne… Comment était-ce possible ? Désigner tout un quartier pour l’exterminer… Rassembler les gens qui vivaient là, sans exception – des vieux et des enfants –, et les pousser vers des fosses préparées à l’avance. On y jetait les gens vivants… Puis on les arrosait d’essence… Les membres de la Gestapo à qui cela ne suffisait pas continuaient à tirer dans cette masse qui remuait dans la fosse…"

Hanna Krasnapiorka a rassemblé ses souvenirs dans les années 1970, et retrouvé également des témoignages et journaux intimes, tandis que l'Holocauste était un sujet tabou en Union soviétique. Publié en 1984, le livre se vend en quelques jours avant d'être réédité à plus d'un million d'exemplaires en 1998 dans la revue littéraire soviétique L’Amitié des peuples, touchant particulièrement le milieu juif soviétique. Édité 4 fois en Allemagne, cet ouvrage a inspiré la création du prix allemand Hanna Krasnapiorka qui récompense les promoteurs de la paix entre l’Allemagne et la Biélorussie.

À l’époque où se déroulent les faits de son récit, Hanna Krasnapiorka (1925-2000) a entre 15 et 17 ans. Née le 10 septembre 1925 à Minsk, elle a reçu une éducation soviétique des plus classiques. À partir du 3 juillet 1941, elle se retrouve assignée à résidence par décret dans le ghetto juif de Minsk avec sa mère médecin et sa sœur. Toutes les trois parviendront pourtant à fuir fin 1942 et à rejoindre les partisans au sein du détachement de Vladimir Tikhomirov. Sa mère sera la médecin du détachement où Hanna deviendra infirmière. En avril 1943, Hanna est évacuée avec un groupe de blessés à Moscou. Elle ne reviendra à Minsk qu’à la libération en 1944. Lettres de ma mémoire, récit de non-fiction écrit à partir de ses souvenirs et de témoignanges qu'elle a recueillis par la suite, relate la vie quotidienne dans le ghetto de Minsk à partir de sa création en 1941 jusqu'à se destruction en 1943.

Scènes de la vie de M. de Svetlana Žuchová

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Scènes de la vie de M. de Svetlana Žuchová
, traduit du slovaque par Diana Jamborova Lemay

Collection : 100 000 signes
Genre : roman
ISBN : 979-10-92364-33-0
Disponible depuis le 7 mars 2019

Prix : 15 euros

Ce livre a reçu le prix européen de littérature de l'Union européenne 2015 pour la Slovaquie. Il a été publié avec le soutien financier de SLOLIA, Centre pour l'Information sur la littérature de Bratislava, Slovaquie, et avec le soutien du Centre National du Livre.

Dans Scènes de la vie de M., nous retrouvons Marisia, le personnage de Voleurs et témoins qui, confrontée à la maladie de sa mère, cumule les trajets entre Vienne et Bratislava. La question du retour en Slovaquie se profile déjà à l'horizon d'un journal intime, où les étapes de la perte et du deuil se voient progressivement recouvertes par celles de la reconstruction de soi : « J’ai décidé de tenir un journal. Il faut décrire ce qui nous arrive. Chaque événement doit être documenté et photographié pour ne pas se perdre. J’ai été surprise par le choix des blocs-notes à la papeterie. Il y en avait de différentes tailles, avec ou sans lignes. Certains étaient simples comme des cahiers pour élèves de cours préparatoires, d’autres avaient une jolie couverture rigide, et certains avaient aussi une fermeture aimantée. Il y avait aussi des cahiers à thème, le journal du lecteur où je pourrais noter mes idées sur le livre que je serai en train de lire ou le journal du jardinier avec des pages spéciales pour coller des photos de végétaux. Finalement, j’ai choisi un cahier ordinaire sans ligne pour pouvoir mettre le maximum de choses sur une page. Je n’y ai encore rien noté, car le soir je suis si fatiguée que je remets l’écriture au lendemain matin, mais comme le matin, je dois me dépêcher pour partir au travail, à chaque fois, j’oublie complètement le journal. Cette étape de ma vie, je veux qu’elle soit bien documentée. Je vais pouvoir me rendre compte a posteriori que cet événement était un vrai tournant. Parfois les tournants ne sont visibles qu’avec du recul. Les cercles mystérieux dans les champs de blé ne sont, eux aussi, visibles que du ciel ».

Svetlana Žuchová est née en 1976 à Bratislava où elle étudiera la médecine à l’Université Comenius. Puis elle se rend à Vienne pour étudier la psychologie. Autrice de nouvelles, romans, essais et traductions de l’anglais et de l’allemand (Michel Faber, Sarah Kane, Sophie Kinsella et Sabine Thiesler), elle travaille actuellement dans une clinique psychiatrique à Prague. À deux reprises, elle obtient le prix POVIEDKA pour ses nouvelles (2001 et 2005). Son premier recueil, Dulce de leche (2003), obtient le prix littéraire Ivan Krasko. Ses deux premiers romans, Yesim (2006) et Voleurs et témoins (2011) abordaient déjà la question de l'exil et du déplacement. En 2015, Scènes de la vie de M. (2013), qui avait déjà été finaliste du plus prestigieux prix littéraire slovaque Anasoft Litera, obtient le prix de littérature de l'Union européenne pour la Slovaquie.

Le Petit Bala. La légende de la solitude de Ridvan Dibra

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Le Petit Bala. La Légende de la solitude de Ridvan Dibra
, texte traduit de l'albanais par Evelyne Noygues

Collection : 100 000 signes
Genre : roman
ISBN : 979-10-92364-29-3
Disponible le 26 février 2018
e-ISBN : 979-10-92364-55-2
Disponible depuis le 18 mars 2021

Prix de la version papier : 15 euros
Prix de la version numérique : 10 euros


Avec l'aide du ministère de la Culture de la République d'Albanie et avec le soutien du Centre National du Livre



Revisitant le sujet d’une ancienne chanson populaire balkanique, Ridvan Dibra nous livre ici un roman psychologique sur l’exclusion, la solitude et la vengeance aux accents parfois œdipiens. Dans un style épuré et très oral, il plonge le lecteur dans les pensées et la psychologie tourmentées du jeune Bala qui, depuis la mort inexpliquée et brutale de son père, semble s’être définitivement isolé d’un entourage non moins hostile. Convaincu qu’il s’agit d’un meurtre et qu’il ne connaît que trop bien l’identité de l’assassin de son père, le petit Bala consacre son temps à fantasmer sa vengeance :

« Comment viser quand il faut fermer un œil et non les deux ?

Comment viser la gorge ou le cœur où planter le canif pointu ?

Comment trouver sa bouche pour l’étouffer avec une serviette ou un coussin ?

Comment reconnaître les poisons à verser dans son vin ?

Pour la première fois dans sa vie, peut-être, Bala commence à apprécier d’avoir du temps. Ce temps qui coule quelque part, à l’extérieur de lui. Comme le Ruisseau blanc. Sans s’arrêter un seul instant. Sans s’arrêter ni revenir sur ses pas. Jusqu’à hier encore, il ne s’en souciait pas. Ou s’il s’en était souvenu, c’était exceptionnel. Tout comme pour ce qui lui est extérieur. Tandis que maintenant il doit agir. Il doit se dépêcher. Se dépêcher tant qu’il a encore un œil qui voit. Même s’il ne lui en reste qu’un. Demain, il sera peut-être trop tard. »

Ridvan Dibra est un romancier et poète albanais, né en 1959, qui enseigne la littérature albanaise à l’Université de Shkodra. L’importance et la reconnaissance de son œuvre en font l’un des écrivains majeurs d'Albanie. Auteur de plus de vingt livres en prose et de poésie, il a écrit plusieurs essais et mené des études littéraires. Son roman Le Petit Bala, La Légende de la solitude a reçu le prix Rexhai Surroi du meilleur roman de l’année 2012 en Albanie.

 

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