Mindel'Saudade de Geoffroy Larcher
Découvrir un extrait
Entretien avec Geoffroy Larcher
Commander le livre en ligne
Commander l'e-pub en ligne
Mindel'Saudade de Geoffroy Larcher
Genre : roman
Format : 140 x 200
Nombre de pages : 138
ISBN : 979-10-92364-26-2
Disponible depuis le 31 mars 2017
e-ISBN : 979-10-92364-44-6
Disponible depuis le 11 avril 2020
Prix du livre : 18 euros
Prix de l'e-pub : 12 euros
Je roule sous la lune sur les pavés asymétriques. Les arbres rassis qui bordent la route ont pour seule végétation des sacs en plastique prisonniers dans leurs branches. Ils ondulent dans la brise comme de petits fantômes qui iraient danser au bal du samedi soir. Voilà un petit peu du Cap-Vert.
Mindel’Saudade est un conte humoristique aux personnages atypiques : autour d’Isolino, 33 ans, seul croquemort de l’île de Sao Vicente, il y a le père Manuel, prêtre pervers, qui, bien que mort ne peut se taire. Il y a aussi un drôle d’oiseau, mi aristo mi clodo, qui lui offrira ce dont il n’osait plus rêver. Et il y a enfin Lila, qu’il a connue à l’orphelinat, devenue une prostituée qui s’assume :
« Bon… écoute, si tu veux être riche, Isolino, suffit qu’on s’associe tous les deux. Je parle pas de copuler et de faire une ribambelle de gniards, non. Mais peins ton corbillard en rose, gare-le avec moi dedans à côté du cercle nautique, et tu verras qu’en une nuit, je me ferai ce que tu te fais en un mois. Toi, t’auras qu’à t’occuper de la communication de l’aéroport aux hôtels et on partagera fifty-fifty ! »
Baigné par de singulières télé-novelas, Mindel’Saudade, parle de l’âme du Cap Vert, de ses mornas, de ses saveurs et parfums, mais aussi de son ancienne ville coloniale, et des capverdiens surtout, peuple fier à la timidité insulaire pleine de malice.Geoffroy Larcher est un décorateur de films qui écrit aussi des scénarios et, récemment dans la revue Schnock. Son précédent roman, Le Roi-Carotte, plusieurs fois réédité, racontait une arrière-saison de « pieds-nickelés » sur le littoral atlantique déserté après les vacances. Ici, au Cap Vert, l’auteur – comme si cette histoire lui était imposée par les décors –, raconte entre autres comment les morts sont parfois plus vivants que les vivants eux-mêmes et comment les télé-novelas dictent leur comportement aux femmes qui les suivent avec une assiduité religieuse. Mindel’Saudade ambitionne de plonger le lecteur dans l’âme du Cap Vert vu par un auteur qui, d’année en année, a tissé de véritables liens sur l’archipel, le sillonnant comme une seconde patrie.