Vient de paraître : Espars, poème épique en mètre irrationnel de Sébastien Cagnoli
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Prix Méditerranée "Poésie" 2023
ISBN : 979-10-92364-61-3
Genre : poésie
Format : 180 x 300
Nombre de pages : 280
Prix public : 23 euros
De la notion d’espars – longs morceaux de sapin qui servent à construire des mâts –, Sébastien Cagnoli tire un poème épique – mais peut-être est-ce une épopée de caps et d’épées ? –, évoquant une traversée de Villefranche à Cagliari sous Victor-Amédée III, âge d’or de la marine de Savoie dans le comté de Nice. Fluctuant et imprévisible, mais sans rien d’aléatoire, son « mètre irrationnel » obéit à des lois mathématiques issues de la nature, tel le rythme des vagues. La réalisation de ce projet d’écriture très musical n’aurait pas été possible avant les performances atteintes par les ordinateurs depuis les années 1960. Il se prête aujourd’hui à merveille aux illustrations de l’Atelier du zef d’Elza Lacotte.
Le
récit ci-après s’est accompli
lors des grands voyages de mon père
il me l’a dit
il me l’a raconté
c’est vrai
c’est réel
n’est ni rêve ni mensonge
car mon père il a longtemps servi
comme matelot dans la marine
et le soir
à Villefranche
il disait
il racontait
ceci
là.Ingénieur centralien de formation, Sébastien Cagnoli est auteur-traducteur à plein temps depuis 2010. Niçois d’expression française, il a débuté avec des nouvelles et des pièces de théâtre - réintroduisant notamment les arts dramatiques au Salon d’automne en 2003 -, mais il cherche surtout à partager avec le public francophone les œuvres d’artistes étrangers. Dans le domaine finnois, ses traductions de Sofi Oksanen connaissent un grand succès - Prix Femina et Académie suédoise. Chercheur indépendant en langues et civilisations, il a également publié de nombreux travaux sur les littératures ouraliennes – en particulier la littérature komie, dont il a traduit des écrivains classiques et contemporains. Le poème épique Espars, sa première publication au Ver à soie, reçoit le Prix méditerranée "Poésie" en 2023.
Vient de paraître : Terre Ciel Enfer, La Famille Müller 1 de Laurent Maindon
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ISBN : 979-10-92364-60-6
Genre : roman
Format : 140 x 180
Nombre de pages : 174
Prix public : 15 euros
Berlin, un certain dimanche matin. Une petite fille qui joue innocemment à la marelle lève soudain le nez et découvre un type en train de cimenter des briques qui coupent sa rue. Le même jour qui marque le début de la construction du Mur de Berlin, Hans, le petit dernier de Manfred et de Christa Müller, décide de naître. La saga romanesque de La Famille Müller vient de commencer pour nous entraîner dans l'Europe du XXème siècle, de la guerre froide à nos jours. Terre Ciel Enfer en est le premier volume :
« L’instruction de la jeunesse n’avait échappé à aucun dirigeant politique. L’enjeu était de taille et le formatage un devoir. Entretenir les jeunes pousses et récolter plus tard les fruits de la fidélité au régime, les convaincre de chasser les parasites, de se tenir prêt à retrousser leurs manches pour laver les affronts. Et comme par enchantement, comme si un mage avait agité sa baguette magique et prononcé quelques injonctions ensorcelantes, les jeunes réunis dans la salle de section, visages rendus blafards par les néons, se lèvent d’un seul élan et s’emparent qui de truelles, qui de pelles, qui de sac de ciment,qui de rouleau de fer barbelé. Rottluf et Weisenberg se congratulent, prêts à en découdre eux aussi avec le frère ennemi ouest-allemand.
Bref chacun s’équipe pour participer à l’érection d’un mur comme les enfants sur la plage érigent des murailles de sable pour arrêter la marée. C’est vain et désespéré mais ludique, et pendant ce temps, les parents sont rassurés, les enfants sont occupés et restent à portée de vue. Au moins, ils ne sont pas distraits par des tentations douteuses, au moins ils servent une cause légitime, au moins l’opération Muraille de Chine est lancée. Le secret avait été bien gardé. L’armée, secondée par les sections de la jeunesse – des jeunes appelés tout juste sortis de l’adolescence pour certains, tout juste adultes pour d’autres –, se mettait à l’oeuvre avant les premières lueurs de l’aube. À la surprise générale, Berlin Ouest se faisait emprisonner. Emmurer. À ciel ouvert. Désormais, seuls les étourneaux et les hirondelles n’auraient pas besoin de visa ».Né à Nantes, Laurent Maindon est metteur en scène et cofondateur du Théâtre du Rictus qu’il dirige depuis 1996. Il se consacre à l’exploration des écritures contemporaines à travers ses mises en scène. Germaniste de formation, Il rédige son mémoire de maitrise sur les graffitis du mur de Berlin qu’il soutient en octobre 1989, trois semaines avant sa chute. Poète, il a publié une dizaine de recueils chez différents éditeurs indépendants. Il explore l’écriture du roman depuis peu. Les rapports qu’entretient l’intime avec le cours de l’Histoire est au cœur de ses questionnements, tout comme l'observation des soubresauts du réel entre plausible et improbable. Terre Ciel Enfer est le premier volume d’une saga romanesque, La Famille Müller, dont l’action principale débute à Berlin au premier jour de la construction du Mur, et dont les différents volumes paraîtront progressivement dans la collection Les Germanophonies du Ver à soie.
Vient de paraître : Une Histoire vraie de Z à zèbre de Sylvie Boksenbaum
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ISBN : 979-10-92364-58-3
Genre : livre jeunesse
Format : 140 x 300
Nombre de pages : 50
Prix public : 18 euros
Disponible depuis le 15 décembre 2022
Au pays des animaux libres, un zèbre insomniaque mais rêveur, fait le vœu de partir pour la voie lactée rejoindre la Lumière. Rencontrant l’amour en chemin, il s'aperçoit qu'il n'est sans doute nul besoin de partir si loin, si haut car son rêve se réalise sur la Terre. Un conte qui révèle la magie de la nuit, un espace rassurant où l'on peut bien dormir, et qui nous dévoile que lorsqu'on se met en route vers nos rêves, ceux-ci viennent également à notre rencontre :
« Ils passèrent leur « lune de miel » sur terre. Depuis, à la tombée de la nuit, par chance, on peut apercevoir avant qu’ils ne s’endorment, deux zèbres lumineux comme des lucioles. Enveloppés par la clarté sombre de la nuit, ils jubilent de leur complicité avec les étoiles. La lune vient régulièrement se joindre à la partie. La belle est la première à partir au pays des songes. Elle a un petit faible pour l’étoile du berger et compte les moutons… Le zèbre, à présent bon dormeur, ne tarde pas à la suivre à moins qu’une pluie d’étoiles filantes vienne embraser son imagination. Alors il se met à rêver éveillé. Son dernier vœu ? Devenir danseur étoile…
Mais chuuut, là, ils dorment… ZZZzzz
Sylvie Boksenbaum publie son premier livre jeunesse au Ver à soie. "Ma passion est la recherche du Vivant sous toutes ses formes, écrit-elle, en moi, chez l'Autre et bien évidemment dans la Nature. Je donne une grande place au respect de Gaia, la Terre. Sur mon chemin, les Arts sont de bons guides, dans la légèreté profonde et la profondeur légère."
Vient de paraître : La Foire, suivi de Un Passant de Boris Iampolski
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ISBN : 979-10-92364-59-0
Genre : Récits traduits du russe (Ukraine) par Boris Czerny
Format : 140 x 200
Nombre de pages : 218
Prix public : 18 euros
Disponible depuis le 15 décembre 2022
La Foire (Iarmarka), daté de 1941, décrit la vie juive dans un shtetl d'Ukraine avant la Shoah. Il se présente comme une succession de scènes de vie sonores, drôles et bigarrées se déroulant un jour de foire. Il exhale de ce texte, constitué de scènes successives, des odeurs de cuisine juive de l’Europe de l’Est : harengs, carpes et cous d’oie farcis, champignons et cornichons à la saumure, petits boubliki en forme d’anneaux, autant de plats auxquels viennent s'ajouter des cris d’animaux, des chansons, le bagou des vendeurs et des habitants du shtetl, composant ainsi une exubérante cacophonie pleine de vitalité. Un passant (Tabor), qui parut dans les années 1960 en URSS par des canaux illégaux et non officiels est un témoignage poignant sur la destruction du monde juif au cours de la guerre, et sur l’oblitération de la Shoah par le pouvoir soviétique :
Dans toutes les rues et sur toutes les places le commerce battait son plein. De toutes les fenêtres, des portes et des portails s’échappaient les hurlements des camelots et toutes les maisons s’étaient transformées en étals de marchandises. À tous les étages des auberges, des demoiselles promettaient en toute impudeur monts et merveilles aux marchands, et des Tsiganes chantaient à s’en casser la voix. À tous les carrefours, on entendait des roulements de tambours, des nains cherchaient à gagner les bonnes grâces des passants, des géants bombaient le torse.
Des Chinois aux yeux bridés faisaient claquer leurs éventails qui s’ouvraient comme des oiseaux aux ailes de feu et scintillaient des couleurs de l’arc en ciel. Des enfants chinois tenaient dans leurs mains des fontaines bigarrées en papier. Bien haut dans le ciel au-dessus de la foire, attirant les regards de la foule, tournoyaient et planaient des jouets légers comme l’air, semblables aux rêves bigarrés des enfants.
(...) Soudain tout s’emballa, les perroquets se mirent à brailler, les Juifs à la mine renfrognée firent des pas de danse avec leurs ours, des musiciens se lancèrent dans des improvisations sur des flûtes en os, les tambours poussèrent un soupir qui couvrit les sifflements et les hurlements qui montaient de la foule.
– Cha ! Chut ! dit ma tante, voici Boulba !Boris Samoïlovich Iampolski (1912-1972) est né à Biélaïa Tserkov, à environ quatre-vingt-dix kilomètres au sud-ouest de Kyïv en Ukraine. Comme de nombreux jeunes Juifs de sa génération, il fut attiré par les feux de la Révolution et par les promesses d’édification d’un monde nouveau. Il entame sa carrière littéraire en 1927 en publiant dans de nombreux journaux jusqu'à Bakou en Azerbaïdjan. Ses écrits des années 1930 furent inspirés par les grandes réalisations industrielles et par la propagande communiste. Comme de nombreux écrivains Juifs de sa génération – Ilya Ehrenbourg, Vassili Grossman dont il fut un ami intime, ou encore Ilya Selvinski –, Boris Iampolski servit en tant que correspondant de guerre sur le front. Il collabora au journal de l’Armée rouge Krasnaïa Zvezda, puis au journal Izvestiïa. Un seul de ses textes avait été jusqu'à présent traduit en français : Présence obligatoire (Iavka obïazatel’na), traduit du russe par Madeleine et Wladimir Berelowitch et publié en 1990 aux éditions l’Âge d’Homme.
Vient de paraître : Où j'étais il y a quinze ans. Je criais de Dmitri Strotsev
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Format : 120 x 120 mm
Nombre de pages : 101
ISBN : 979-10-92364-55-2
Genre : poésie
Prix public : 14 euros
Disponible depuis le 24 octobre 2022
Très affecté par le Maïdan, les répressions politiques en Belarus’ qui le touchent personnellement - plusieurs de ses proches sont grièvement blessés ; il est lui-même emprisonné à la prison de Jodino -, il réunit dans ce recueil des poèmes écrits entre 2008 et 2022 au sujet de l’Ukraine et de la Géorgie, auxquels il adjoint pour l’occasion des extraits du recueil La Belarus’ renversée, écrit suite aux répressions policières de Minsk de 2020.
Dmitri Strotsev est né à Minsk en 1963. Poète, membre du Pen-Club et de l’Union des écrivains de Minsk, lauréat de nombreux prix dont le prix Adamovitch en 2021, organisateur de festivals, éditeur, il participe dès les années 1980 à l’underground en Belarus’ aux côtés de Kim Khadeev. Ses oeuvres sont depuis essentielles pour comprendre l’école de la dissidence de Minsk.
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