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ISBN : 979-10-92364-54-5
Genre : récit
Format : 14 x 20 cm
Nombre de pages : 206
Disponible depuis le 30 mai 2021
Prix public : 18 euros
L’Amazonie française, qui ne se résume pas au mythique « enfer vert » de la forêt et des fleuves, alimente un imaginaire souvent fantasmatique. L'homme, ce chasseur, y a entamé un voyage, exploration également littéraire de la forêt originelle qui semble le happer en sa solitude au fil d'un itinéraire dont nous finissons par nous demander, presque envoûtés, s'il a jamais un jour réellement été tracé. Dans la forêt guyanaise vit ainsi le marcheur, subsistant de pêche et de chasse, d’aliments prélevés au hasard de ses tribulations. La verdure s’élance, se soulève, puis verse, décroît, décline, choit au long cours de vastes cycles. Le souvenir d’une inconnue faisant bientôt corps avec la selve s’évanouit, tandis que la marche est lente et que la forêt se livre dans ses moindres détails. Ou bien devrait-on parler d'une lente perambulation au cours de laquelle la marche devient divagation, le désir toujours plus inassouvi, la mémoire, toujours plus défaillante et l'expédition, une traversée poétique ?
« C’est ainsi qu’on lui proposa un jour d’emmener une seule personne, mais pour un long périple sur la Mana, cette magnifique rivière qui conserve encore intacts nombre de ses sortilèges. N’ayant rien de plus attrayant en vue, il accepta, décidant de ne prendre aucun de ses coéquipiers d’occasion, le Boni Titou, le Hmong Tcho ou Basilio l’Indien brésilien ; la coque d’aluminium suffirait à un équipage si réduit, même si le petit hors-bord rendrait les premières journées fastidieuses sur les eaux encore vastes et fréquentées – ce qui lui importait personnellement était d’être sur l’eau, et tant pis si le vacancier en quête d’aventure en pâtissait. C’était en fait une excellente occasion de vadrouille, essence payée, dans les hauts du fleuve : pourvu que son client ne soit point trop pénible à vivre, il pourrait même, sous prétexte d’excursion, faire cette reconnaissance projetée depuis longtemps sur certaine branche perdue des mémoires, et où cependant l’épopée de l’or avait culminé autrefois. Jusqu’à ce que, la date du départ lui ayant été précisée, il apprît que ce passager était une femme. »
Valéry Adelphe a passé la plus grande partie de sa vie professionnelle outre-mer, au Moyen-Orient, en Afrique et en Guyane, où il a vécu près de vingt ans. Passionné de littérature, il tente de rendre son vécu multiculturel dans plusieurs ouvrages. D'une Guyane, qui nous offre une plongée dans la forêt amazonienne, est son premier récit.
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Le Guérisseur de Marek Vadas, illustré par Mário Domček a été traduit du slovaque par Diana Jamborova Lemay.
ISBN : 979-10-92364-53-8
Genre : roman
Format : 140 x 200
Nombre de pages : 160
Disponible depuis le 29 mars 2021
Prix public : 18 euros
Ce livre a été publié avec le soutien de SLOLIA, Centre pour l'Information sur la littérature de Bratislava, Slovaquie, et avec le soutien du Centre National du Livre.
Construit à partir de nombreux allers-retours entre la Slovaquie et le Cameroun, Le Guérisseur de Marek Vadas invoque la notion de moirure et s’inscrit dans la mouvance littéraire européenne des écritures de l’entre-deux, des mélanges, des seuils et des marges. En permettant aux fables traditionnelles d’Afrique noire de côtoyer certains contes plus sombres et teintés d’existentialisme tirés de traditions culturelles européennes, le travail de floutage qu’opère Marek Vadas ouvre la voie à la fantaisie et au rêve, et bouscule le très sage art de l’écrit occidental grâce au rythme de l’oralité camerounaise :
« Sois le bienvenu !
Entre dans notre monde !
Tu es notre enfant. Tu apporteras de la verdure aux arbres.
Toute la forêt t’attend.
Nous sommes tous là et te souhaitons la bienvenue.
Viens au monde plein de vie.
Tu fleuriras et nous pourrons mourir.
Nous t’écouterons et nous reposerons dans la terre.
Jamais tu ne seras malheureux.
La vie est belle, tu vas voir.
Nous attendons ta naissance.
Tu n’as rien à craindre.
Nous serons à tes côtés.
Viens dans notre monde ! »
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Collection : 100 000 signes
Genre : roman de voix
Format : 12 x 18,5 cm
ISBN : 979-10-92364-51-4
Disponible depuis le 5 janvier 2021
Prix de la version papier : 15 euros
Sursum corda de Veronika Boutinova vient de paraître au Ver à soie. Roman de voix, il relate l’amour absolu liant deux amis de l’autrice lui ayant confié leur bonheur douloureux. À vif, Zuka et Charlotte se sont trouvés à Belgrade en 2012. Depuis ils cherchent à garder le lien cosmique qui les traverse comme il traverse l’Europe et ses frontières, étanches. Charlotte vit dans le nord de la France. Zuka, originaire de la Krajina, est réfugié en Serbie. Tous deux tentent de survivre à leurs amours européennes :
« Charlotte à l’Est. Quand je suis partie en Moldavie avec Charlotte, elle a failli ne pas revenir, arrêtée à l’aéroport où on l’a prise pour une terroriste à cause d’un accessoire de théâtre qui n’était qu’un socle de lampe Ikéa ! Quand Charlotte est partie en Roumanie, elle est revenue avec Gnôle, son chien Tuica, qu’elle a passé clandestinement dans le bus, en le cachant au fond de son sac ! Quand Charlotte est partie en Serbie, elle est revenue avec l’amour, avec son Serbe, avec son amour serbe, Zuka. Charlotte a dit un jour que Zuka valait mieux que le Paradis. Zuka m’a dit un jour que Charlotte était sa petite fleur. Nous tous ici nous pensions qu’elle était une chienne, savante, mais une chienne, une fille qui joue et aboie, qui aboie en jouant. Bon voyage à vous deux dans votre péniche amoureuse, paradis des petites fleurs et des chiens polyglottes. ».
À lire aussi, le très bel article de Warren Bismuth intitulé Veronika BOUTINOVA « Sursum corda », Des Livres Rances, 3 janvier 2021
Les voyageurs de nuit de Roland Siegloff
Traduit de l'allemand par Jacques Duvernet
Collection : Les Germanophonies
Genre : roman
Format : 14 x 18 cm
ISBN : 979-10-92364-41-5
Disponible depuis le 20 mars 2020
e-ISBN : 979-10-92364-32-3
Disponible depuis le 20 mars 2020
Prix de la version papier : 15 euros
Prix de la version numérique : 10 euros
Deux trains et trois voyageurs de nuit : un réfugié Afghan craint d’être découvert dans un train couchette roulant de Budapest à Berlin. Une éducatrice de musée qui se trouve dans le même wagon tente de l’aider. Un fonctionnaire du ministère fédéral de l'Intérieur, déchiré entre la politique européenne sur le droit d’asile et sa vie privée, revient de négociations à Paris dans son wagon-lit. Peurs, souvenirs et prises de position s’entrecroisent comme ces trains qui roulent la nuit à travers l’Europe :
« Nous sommes des fils et des filles, des pères et des mères. Père de la pensée, mère de la langue – pensées du père, langue sage de la mère : il faut que nos enfants vivent mieux que nous. On trouve – presque – partout quelque chose qui vaut mieux que la mort. À Brême, il y a des kebabs aux pommes de terre.
Nous voulons manger et boire. Nous avons faim de vie et soif de savoir. Nous ne sommes pas des mendiants. Nous sommes prêts à accepter n’importe quel travail.
Survivre. Vivre, habiter quelque part, manger, boire, rêver. Une petite maison dans la verdure avec deux chambres d’enfant, l’une peinte en rose, l’autre en bleu clair. … Nous voyageons, mais nous ne sommes pas des vacanciers.
Un jour nous nous sommes levés. Nous nous sommes mis en route. Nous sommes en marche depuis longtemps déjà. Qui sait ce qui nous attend. Nous sommes à l’étranger maintenant, nous sommes en fuite. »
Lettres de ma mémoire de Hanna Krasnapiorka, traduit du biélorussien par Alena Lapatniova, sous la rédaction de Virginie Symaniec
Collection 100 000 signes
Genre : récit de non-fiction
Format : 12 x 18,5 cm
ISBN : 979-10-92364-39-2
Disponible à partir du 20 mars 2020
e-ISBN : 979-10-92364-05-7
Disponible à partir du 20 mars 2020
Prix de la version papier : 15 euros
Prix de la version numérique : 10 euros
Publié avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du Centre national du livre
Publié pour la première fois en 1984, Lettres de ma mémoire a constitué le seul témoignage connu en biélorussien du temps de l'URSS sur les conditions de vie dans le ghetto juif de Minsk pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de sa création en 1941 jusqu'à se destruction en 1943. Il s’agit d’un enchaînement de scènes de vie et d’événements, un kaléidoscope de visages et de destins, raconté par une de ses survivantes :
"Cela ne me rentre pas dans le crâne… Comment était-ce possible ? Désigner tout un quartier pour l’exterminer… Rassembler les gens qui vivaient là, sans exception – des vieux et des enfants –, et les pousser vers des fosses préparées à l’avance. On y jetait les gens vivants… Puis on les arrosait d’essence… Les membres de la Gestapo à qui cela ne suffisait pas continuaient à tirer dans cette masse qui remuait dans la fosse…"
Hanna Krasnapiorka a rassemblé ses souvenirs dans les années 1970, et retrouvé également des témoignages et journaux intimes, tandis que l'Holocauste était un sujet tabou en Union soviétique. Publié en 1984, le livre se vend en quelques jours avant d'être réédité à plus d'un million d'exemplaires en 1998 dans la revue littéraire soviétique L’Amitié des peuples, touchant particulièrement le milieu juif soviétique. Édité 4 fois en Allemagne, cet ouvrage a inspiré la création du prix allemand Hanna Krasnapiorka qui récompense les promoteurs de la paix entre l’Allemagne et la Biélorussie.
La version numérique de ce livre est actuellement en cours de réalisation au format e-pub
Et il quitta la nuit sans lune ni étoiles de Jean-Michel Vignolle
ISBN : 979-10-92364-38-5
Genre : roman
Format : 140 x 200 mm
Nombre de pages : 214
Disponible depuis le 1er juillet 2019
Prix du livre : 18 euros
Tel Don Quichotte parcourant les plaines sèches de la Manche en compagnie de Sancho Pança, le chevalier Mèste Pingailh, accompagné de son écuyer Pamparrot, sillonne les vastes plaines de la lande rase de Bouricos, Escource ou Lüe, toujours en quête d’aventures propres à conquérir le coeur de sa dame. Son cerveau semble d’ailleurs tout aussi altéré par les lectures que celui de son homologue ibérique.
Des exploits ? Il en accomplit ! Des déconvenues ? Il en a sa part. Mais après un début burlesque très nettement inspiré de Cervantès, le vrai héros de ce roman picaresque en terres landaises, en un temps qui pourrait bien se situer vers la fin du XVIIe siècle, devient l’écuyer Pamparrot, petit muletier fruste, ignare, couard, cupide, mais plein de bon sens. De son premier maître, chevalier errant égaré dans son temps, il ne retient pas grand chose hormis la loyauté. Son second maître, Anselin, maquignon érudit, le fera voyager en terres gasconnes et lui apprendra la vraie vie. Son troisième maître, Hugon l’estropié, vieux pèlerin lettré, lui apprendra à lire, ce qui lui permettra de comprendre l’origine de la folie de Mèste Pingailh et le mènera à la connaissance et au savoir. La vie prodigieuse de Pamparrot devient ainsi une manière originale d’emprunter le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.