Le Petit Bala. La légende de la solitude : l'e-pub

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Le Petit Bala. La Légende de la solitude de Ridvan Dibra, texte traduit de l'albanais par Evelyne Noygues

Revisitant le sujet d’une ancienne chanson populaire balkanique, Ridvan Dibra nous livre ici un roman psychologique sur l’exclusion, la solitude et la vengeance aux accents parfois œdipiens. Dans un style épuré et très oral, il plonge le lecteur dans les pensées et la psychologie tourmentées du jeune Bala qui, depuis la mort inexpliquée et brutale de son père, semble s’être définitivement isolé d’un entourage non moins hostile. Convaincu qu’il s’agit d’un meurtre et qu’il ne connaît que trop bien l’identité de l’assassin de son père, le petit Bala consacre son temps à fantasmer sa vengeance :

« Comment viser quand il faut fermer un œil et non les deux ?

Comment viser la gorge ou le cœur où planter le canif pointu ?

Comment trouver sa bouche pour l’étouffer avec une serviette ou un coussin ?

Comment reconnaître les poisons à verser dans son vin ?

Pour la première fois dans sa vie, peut-être, Bala commence à apprécier d’avoir du temps. Ce temps qui coule quelque part, à l’extérieur de lui. Comme le Ruisseau blanc. Sans s’arrêter un seul instant. Sans s’arrêter ni revenir sur ses pas. Jusqu’à hier encore, il ne s’en souciait pas. Ou s’il s’en était souvenu, c’était exceptionnel. Tout comme pour ce qui lui est extérieur. Tandis que maintenant il doit agir. Il doit se dépêcher. Se dépêcher tant qu’il a encore un œil qui voit. Même s’il ne lui en reste qu’un. Demain, il sera peut-être trop tard. »


Lettres de ma mémoire de Hanna Krasnapiorka : l'e-pub

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Publié pour la première fois en 1984, Lettres de ma mémoire a constitué le seul témoignage connu en biélorussien du temps de l'URSS sur les conditions de vie dans le ghetto juif de Minsk pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de sa création en 1941 jusqu'à se destruction en 1943. Il s’agit d’un enchaînement de scènes de vie et d’événements, un kaléidoscope de visages et de destins, raconté par une de ses survivantes :

"Cela ne me rentre pas dans le crâne… Comment était-ce possible ? Désigner tout un quartier pour l’exterminer… Rassembler les gens qui vivaient là, sans exception – des vieux et des enfants –, et les pousser vers des fosses préparées à l’avance. On y jetait les gens vivants… Puis on les arrosait d’essence… Les membres de la Gestapo à qui cela ne suffisait pas continuaient à tirer dans cette masse qui remuait dans la fosse…"

Hanna Krasnapiorka a rassemblé ses souvenirs dans les années 1970, et retrouvé également des témoignages et journaux intimes, tandis que l'Holocauste était un sujet tabou en Union soviétique. Publié en 1984, le livre se vend en quelques jours avant d'être réédité à plus d'un million d'exemplaires en 1998 dans la revue littéraire soviétique L’Amitié des peuples, touchant particulièrement le milieu juif soviétique. Édité 4 fois en Allemagne, cet ouvrage a inspiré la création du prix allemand Hanna Krasnapiorka qui récompense les promoteurs de la paix entre l’Allemagne et la Biélorussie.

Les Voyageurs de nuit de Roland Siegloff : l'e-pub

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Deux trains et trois voyageurs de nuit : un réfugié Afghan craint d’être découvert dans un train couchette roulant de Budapest à Berlin. Une éducatrice de musée qui se trouve dans le même wagon tente de l’aider. Un fonctionnaire du ministère fédéral de l'Intérieur, déchiré entre la politique européenne sur le droit d’asile et sa vie privée, revient de négociations à Paris dans son wagon-lit. Peurs, souvenirs et prises de position s’entrecroisent comme ces trains qui roulent la nuit à travers l’Europe :

« Nous sommes des fils et des filles, des pères et des mères. Père de la pensée, mère de la langue – pensées du père, langue sage de la mère : il faut que nos enfants vivent mieux que nous. On trouve – presque – partout quelque chose qui vaut mieux que la mort. À Brême, il y a des kebabs aux pommes de terre.

Nous voulons manger et boire. Nous avons faim de vie et soif de savoir. Nous ne sommes pas des mendiants. Nous sommes prêts à accepter n’importe quel travail.

Survivre. Vivre, habiter quelque part, manger, boire, rêver. Une petite maison dans la verdure avec deux chambres d’enfant, l’une peinte en rose, l’autre en bleu clair. … Nous voyageons, mais nous ne sommes pas des vacanciers.

Un jour nous nous sommes levés. Nous nous sommes mis en route. Nous sommes en marche depuis longtemps déjà. Qui sait ce qui nous attend. Nous sommes à l’étranger maintenant, nous sommes en fuite. »

Irrevocable ! de Sorin Dumitrescu : l'e-pub

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Malgré les engagements internationaux pris par la Roumanie lors de la ratification de l’Acte constitutif de l’UNESCO et de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies, Sorin Dumitrescu, Directeur de la Division des sciences de l’eau de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Sciences et la Culture (UNESCO), fut retenu dans son pays par le régime dictatorial de Nicolae Ceauşescu entre 1976 et 1978 : une période pendant laquelle il fut sujet à une longue série de pressions et de harcèlements. Pour la première fois, et contrairement aux dispositions de l’article VI de l’Acte  constitutif auquel il avait souscrit, un gouvernement membre de l’Organisation « assignait à résidence » un fonctionnaire international dans son pays d’origine, l’empêchant ainsi d’accomplir la mission que lui avait confiée l’UNESCO. Pour la première fois également, le Directeur général de l’UNESCO se trouvait dans l’impossibilité d’assurer son autorité sur un fonctionnaire de l’Organisation, en conformité avec les obligations qui résultaient pour lui de l’engagement qu’il avait souscrit au moment de sa nomination.

C’est d’abord ce combat acharné contre le régime communiste dictatorial que raconte ce livre. Pendant deux ans, Sorin Dumitrescu va devoir déjouer un à un tous les pièges que lui tend la Securitate. C’est ainsi qu’au fil de situations authentiques qui ne manquent pourtant pas de rappeler les grandes heures du récit d’espionnage, l’auteur déroule sous nos yeux la véritable partie d’échecs qui l’oppose au gouvernement roumain et à Ceauşescu  personnellement pour parvenir à sortir de son pays et recouvrer son droit à accomplir ses devoirs de fonctionnaire international. Pourtant, au-delà du récit détaillé des stratégies ubuesques de la dictature roumaine à son égard, c’est aussi à la découverte de l’histoire récente autant que passionnante de l’UNESCO que ce livre nous entraîne. Un livre, dans lequel on ne se lasse pas non plus de découvrir avec étonnement le caractère arbitraire et parfois tout aussi ubuesque des règles auxquelles les demandeurs d’asile pouvaient être confrontés dans la France des années 1980.

Novgorod ou la Russie oubliée : l'e-pub

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Le présent ouvrage réunit les contributions de spécialistes universitaires, aussi bien nord-américains qu'européens, en une synthèse agrémentée de diverses cartes et illustrations, qui voudrait présenter au grand public les différentes facettes de cette page d'histoire remarquable, mais trop souvent oubliée, du Nord-est de la Rous' médiévale. Du XIIe au XVe siècles, Novgorod-la-Grande, dont le territoire s'étendait jusqu'à la mer Blanche et à l'Oural, était au carrefour des mondes scandinave, occidental, mongol et byzantin. Elle traitait quasiment d'égal à égal avec les puissances commerciales et politiques de son temps. Elle fut à la fois un important foyer culturel, artistique aussi bien qu'économique, un incontournable comptoir de la Hanse, et un centre dont les produits (fourrures, cire...) étaient diffusés dans toute l'Europe. De nombreux monastères marquèrent la cité de leur empreinte et les arts virent fleurir une école d'icônes, une tradition musicale propre, un genre particulier d'épopée : les bylines, notamment celle du négociant Sadko, joueur de gousli auprès du roi des mers.

Pendant les trois siècles que dura son rayonnement, la ville avait connu un régime républicain original, formé par un gouvernement mixte associant les boyards aux assemblées populaires, sans le soutien duquel le prince ne pouvait prendre aucune mesure importante. Elle se dota même, par la suite, d'un organe d'État représentatif indépendant, le vetché, qui choisissait et révoquait son prince, désignait son archevêque : un système de contre-pouvoirs, appuyé sur une diplomatie qui pratiquait une politique de bascule, dans le souci de préserver l'indépendance de la cité, d'assurer sa prospérité, de favoriser son rayonnement. Suscitant pourtant la convoitise de ses voisins (chevaliers teutoniques, Suédois, Lituaniens et principautés russes alentour), elle fut finalement conquise par la Moscovie en 1478.

Que reste-t-il aujourd'hui de cette page originale et méconnue de l'histoire européenne ? La démocratie est parfois présentée comme source de désordre et d'anarchie, si bien qu'une certaine école laisse entendre qu'elle ne serait pas adaptée à la Russie, censée devoir être gouvernée d'une main de fer. Au contraire, le livre tend à montrer, à travers son approche plurielle et décentralisée, que les Russes ont connu une expérience prolongée de la démocratie, qui mérite d'être largement valorisée auprès du grand public. Et ce livre de suggérer que, cette histoire, si elle n'était plus oubliée, pourrait peut-être permettre un jour à la Russie de se tourner à nouveau vers Novgorod.

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